Qu'est-ce qu'on appelle un “acrochordon" ?
Les acrochordons (ou molluscum pendulum) sont de petits bouts de peau qui dépassent de nombreuses parties du corps. En général, ils ne provoquent pas de douleurs et ne représentent pas de menace pour la santé. En effet, ces néoplasmes bénins courants de la peau peuvent être gênants pour les patients qui peuvent ressentir des démangeaisons, des douleurs et des frottements contre les vêtements ou qui ne se sentent pas à l'aise avec l'aspect esthétique de leurs acrochordons.
Comment les reconnaitre ?
Les acrochordons sont généralement de couleur chair ou légèrement plus sombre que la peau environnante. Ils peuvent varier en taille, allant de quelques millimètres à plusieurs centimètres de diamètre. La plupart mesurent entre 2 et 5 mm. Ils ont une texture souple et peuvent être attachés à la peau par une tige fine appelée une tige pédiculaire. Ils sont généralement asymptomatiques mais peuvent être prurigineux ou devenir douloureux et enflammés en s'accrochant aux vêtements ou aux bijoux.
Les différences entre acrochordon et grains de beauté
Bien que les acrochordons et les grains de beauté puissent se ressembler, ils sont différents en termes d'origine et de traitement. Les acrochordons sont de petites excroissances molles de peau qui apparaissent souvent dans les plis cutanés, comme le cou, les aisselles, ou l'aine. Ils sont généralement bénins et ne présentent aucun risque de cancer. En revanche, les grains de beauté (ou naevus) sont des accumulations de cellules pigmentées qui peuvent être plates ou en relief et apparaissent n'importe où sur la peau. Bien que la plupart des grains de beauté soient inoffensifs, certains peuvent évoluer en mélanome, un type de cancer de la peau, surtout s'ils changent de forme, de couleur, ou de taille. Il est donc essentiel de surveiller les grains de beauté et de consulter un dermatologue en cas de doute.
Quelles sont les causes possibles des acrochordons ?
Les acrochordons peuvent être favorisés par une prédisposition familiale. Une association avec l'obésité et la résistance à l'insuline a également été établie par les scientifiques. En outre, des perturbations hormonales semblent jouer un rôle dans leur apparition. D'autres facteurs favorisant leur formation incluent les facteurs de croissance tissulaire et épidermique, ainsi que les infections. Ces excroissances cutanées ont tendance à augmenter avec l'âge et peuvent constituer une préoccupation esthétique majeure pour les patients, entraînant une baisse de leur estime de soi en raison de ces lésions.
Est-ce que les acrochordons tombent tout seuls ?
Dans certains cas, les acrochordons peuvent tomber d'eux-mêmes, bien que cela reste relativement rare. Ce phénomène se produit généralement lorsque la base de l'acrochordon, également appelée pédicule, se tord ou est privée de circulation sanguine. Privé d'oxygène, l'acrochordon finit par se dessécher et tomber spontanément.
Est-ce que les acrochordons sont douloureux ?
La plupart du temps, les acrochordons sont indolores. Néanmoins, ils peuvent devenir irrités s'ils frottent contre les vêtements ou les bijoux, provoquant ainsi une légère gêne ou irritation. Dans de rares cas, s'ils sont situés dans des zones de frottement constant ou s'ils subissent des blessures, ils peuvent devenir douloureux. Si un acrochordon provoque de la douleur, des démangeaisons ou une inflammation, il est recommandé de consulter un professionnel de la santé, tel qu'un dermatologue.
Les parties du corps les plus sensibles
Les acrochordons peuvent cependant apparaître dans n'importe quelle zone. Voici malgré tout les zones les plus fréquemment concernées :
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Le visage et les paupières : Les paupières et parfois les zones autour des yeux sont particulièrement sensibles en raison de la finesse de la peau. Ces acrochordons peuvent être gênants pour la vision ou le confort.
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Le cou : Une zone où les frottements des vêtements ou des bijoux favorisent leur apparition.
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Les aisselles : Cette zone humide et sujette aux frottements est propice au développement des acrochordons.
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Sous les seins : Les plis sous-mammaires sont souvent soumis à des frottements ou une transpiration excessive, créant un environnement favorable.
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La région inguinale (aine) : Souvent en contact avec les vêtements et sujette à des irritations.
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Les plis cutanés du coude et du genou : Ces zones pliées et en mouvement constant peuvent également abriter ces petites excroissances.
Est-ce que les acrochordons sont dangereux ?
En général, les acrochordons sont sans risque pour la santé. Néanmoins, il est recommandé de prendre rendez-vous avec un dermatologue si vous remarquez un acrochordon qui semble plus foncé que le reste de votre peau ou s'il est plus gros et a une forme inhabituelle. Même si la plupart des acrochordons sont inoffensifs, il est préférable de discuter de toute anomalie avec un spécialiste.
Quand faut-il s'inquiéter ?
Bien que les acrochordons soient généralement bénins et indolores, il peut être utile de consulter un dermatologue si l'acrochordon change d'apparence, de couleur (rouge ou noir), de taille, ou devient douloureux. Si l'acrochordon saigne de manière inhabituelle ou s'infecte après une tentative de retrait à domicile, il est recommandé de consulter un professionnel de santé pour évaluer la situation. Ces changements peuvent parfois indiquer une irritation répétée ou, plus rarement, un problème de santé sous-jacent nécessitant une attention médicale.
Peut-on enlever un acrochordon soi-même ?
Il est parfois tentant de vouloir enlever un acrochordon soi-même, mais cette pratique comporte des risques. L'utilisation d'une paire de ciseaux pour couper un acrochordon est fortement déconseillée, car cela peut entraîner une infection de la lésion et d'autres complications. Si l'acrochordon est petit, certaines méthodes maison, comme l'application d'une ligature (un fil pour interrompre l'apport sanguin) peuvent être utilisées avec précaution. Toutefois, pour un retrait plus sûr et hygiénique, il est préférable de consulter un professionnel de santé qui pourra employer des techniques appropriées pour minimiser les risques d'infection et de cicatrices.